Le comité de lecture de l’association « Vivre Livre » a décerné vendredi soir son Grand Prix Littéraire. Ce prix, le 9ème, n’a plus à rougir face aux dinosaures que sont les distinctions plus parisiennes comme le Goncourt. Jean Paul Shafran, à l’origine de la belle aventure littéraire avaline, est aujourd’hui connu et reconnu dans les « milieux autorisés » comme étant un pilier de la défense de la lecture et des bons bouquins. L’homme est sans concession à ce sujet. Sa librairie regorge de livres introuvables ailleurs à tel point que les parisiens venant en vacances attendent leur visite au pays pour faire le plein de bonnes lectures. Animant depuis 9 ans le comité de lecture, il fait néanmoins le constat avec Dominique Leclerc (Notre photo), le président de l’association « Vivre Livre » encadrant cette opération, que l’engouement populaire des premières années a fait la place au charme discret de la passion. Moins de monde mais plus d’efficacité dans le jugement et la qualité de synthèse. C’est pourquoi, les prix décernés cette année n’en auront que plus de valeur. Le comité ne cache en effet pas sa volonté de nommer des livres placés dans l’ombre des projecteurs plutôt que des locomotives médiatiques. « Nous, on veut le plaisir pur de la lecture, même si ça doit nous faire réfléchir un peu après » précise Jean Paul Shafran. A ce titre, le Grand Prix 2012 des lecteurs de Val d’isère a été attribué à Nicolas d’Estienne d’Orves pour son roman « Les fidélités successives ». Une écriture limpide pour un livre situant l’action dans le Paris du conflit de la deuxième guerre mondiale, partagé entre résistance et collaboration s’enchaînant en "fidélités successives ». Le jury a d’autre part décerné un prix spécial à Mathias Enard pour son roman « Rue des voleurs », précisant que ce prix récompensait aussi l’ensemble de son œuvre. Les 2 auteurs seront invités à venir pendant l’hiver afin présenter leurs livres et recevoir leur prix.

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