Si la visite d’un ministre est coutumière à l’occasion des préparatifs des grandes manifestations internationales, celle de Roselyne Bachelot s’annonçait comme un évènement qui devait aller au-delà de la simple rencontre protocolaire entre le village et un ministère de tutelle. Arrivée en hélico avec quelques 20 minutes de retard, le pas de charge étonnamment engagée de la ministre des sports allait remettre les pendules à l’heure du planning, et c’est sur un rythme très sportif que la visite du site s’est déroulée. Mais elle trouve le temps de se repoudrer avant de parler devant les caméras. C’est le maire, Bernard Catelan, qui accueillait la ministre très occupée à saluer avec un large sourire et une convivialité naturelle les différentes personnalités venues pour cette journée. Après un repas à la Casa Scara en compagnie des champions de l’équipe de France de ski, le cortège empruntait le téléphérique de l’olympique afin examiner la zone de départ des épreuves de vitesse homme. Sous un soleil presque chaud à 2400 mètres d’altitude, la ministre marquait une pause afin de répondre aux journalistes et affichait un discours rassurant sur l’avancée des travaux et la capacité de Val à organiser ces Championnats. « Mes priorités de visite étaient l’hébergement, le centre sportif et les pistes et je suis en grande partie rassurée »…« Je suis toujours en contact avec Jean Claude Killy et il s’intéresse encore à l’évènement, bien plus que vous ne le croyez, mais pour un retour, c’est à lui de répondre à cette question » lançait-elle. La phrase ne manque pas de rebond car elle permettra à la ministre d’insister sur la réussite obligatoire de ces Championnats et donc de la France en vue d’une possible « candidature de Paris en 2024 pour les Jeux Olympiques ». Après une visite qui, finalement, se terminait plus tôt que prévu, Roselyne Bachelot a, très adroitement, voulu montrer aux acteurs locaux que les Championnats étaient aujourd’hui une affaire d’état. L’affaire a été bien entendue par la secrétaire générale de la Fédération Internationale de Ski, Sarah Lewis, présente pour la circonstance. Cette ouverture affichée de l’implication et de la surveillance de l’Etat dans l’organisation de ces Championnats sera sûrement déterminante pour la décision que prendra le 4 novembre prochain la FIS afin de prolonger ou non le gel des versements de ses subventions au comité d’organisation. Ces sommes sont en effet vitales pour la continuité de cette organisation. Benoit Launay

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