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C’est une des lois météo de la montagne et de l’altitude. Les chutes de neige sont légion. Et même avec un été qui semblait être bien implanté, les hauts massifs ne sont jamais à l’abri d’un saupoudrage de neige parfois surprenant. C’est cette aventure que viennent de vivre les occupants de 4 véhicules côté Tarentaise et 3 côté Maurienne en franchissant dans la nuit de mercredi à jeudi le Col de l’Iseran. Ce passage, le plus haut d’Europe occidentale, perché à 2770 mètres a reçu un joli grain nocturne accompagné d’un net refroidissement transformant très rapidement la pluie en neige puissante. « Il y en avait jusqu’au genou » nous dit Joseph Orageux, dont le nom ne s’invente pas dans une pareille aventure. La petite famille, le père la mère et la fille de 5 ans, revenait d’une balade d’une journée en Italie sur les coups de 23 heures. Après avoir gravi le col depuis Bonneval, et avoir subi les premiers flocons dans les 300 derniers mètres de montée, Joseph s’aperçoit bien vite qu’il ne pourrait pas redescendre vers Val d’Isère, surpris par une quantité de neige trop importante que le vent avait formé en congère. Et là, ce sont 4 voitures avec 13 personnes au total qui se font piégées. Un tout petit peu plus tard, le chasse-neige étant passé, les conducteurs des véhicules retentent la liaison vers Val. « C’est là où j’ai eu vraiment peur avec ma fille » nous dit Mme Orageux « La voiture allait dans tous les sens, impossible à contrôler. Notre thermomètre de voiture indiquait –2° et la route regelait au fur et à mesure. Impossible de continuer. On a du faire appel aux autres automobilistes pour pousser la voiture vers le bas côté car elle était restée bloquée au milieu de la route ». En milieu de nuit, les gendarmes, avec leur 4x4, réussissent à grimper jusqu’au col et rassurent les automobilistes coincés. En accord avec la DDE, ils font monter une fourgonnette équipée afin de récuperer les personnes coincées. Il est 3h30 du matin quand la navette arrive, redescendant tout ce petit monde à Val et Tignes. Pour certains, c’est l’hôtel, pour d’autres leurs lieux de vacances. « On n’a pas eu froid, on avait laissé tourner le moteur. On serait bien resté à dormir là-haut ! » précise Mme Orageux en n’oubliant pas qu’il était finalement plus sage de redescendre.