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Derrière ses fourneaux de « La Becca » dans le petit village du Laisinant au dessus de Val d’Isère, Anthony Tempesta concocte et mijote ses plats de fins d’année. Le chef nouvellement étoilé prépare ses plats dans le restaurant familial. Dans la liste, on retrouve après le foie gras poêlé, le Consommé Valdotain. « Ma mère vient de l’autre côté en Italie de Reme Notre Dame et je ne pouvais pas constituer une carte sans proposer un plat venant de mes origines ». Mais, en amoureux de son métier, Anthony, 31 ans, est allé chercher dans l’histoire les plats les plus approprié au réveillon de Noël autrefois en Tarentaise. Tout commence en entrée par un « Vol au vent d’escargots du St Bernard sauce Mondeuse aux champignons». Pour les escargots, Anthony Tempesta se fournit chez Pierre Lemoulec un producteur de Macôt La Plagne. Ses champignons, il va les chercher chez le seul éleveur de Savoie à la Motte Servolex. La Mondeuse d’Arbin est simple mais présente l’avantage d’être poivrée. En plat de résistance, le chef étoilé a confectionné un filet de Bœuf à la Savoyarde et gratin de cardons à la moelle et aux truffes. « Autrefois, on ne mangeait pratiquement jamais de viande en hiver. On mangeait surtout de l’eau chaude avec de la farine et quelques légumes. La viande était réservée aux grandes fêtes comme Noël. C’était la meilleure cuisinière qui préparait les plats et la table était dressée dans la plus grande maison du village pour que tout le monde puisse se retrouver. On abattait une bête spécialement pour cela. Le cardon est vraiment le produit de saison. On en trouve des beaux sur le marché de Chambéry. On l’entoure de papier journal pour qu’ils deviennent blancs » précise Anthony. Enfin, pour terminer le repas, Anthony suggérerait bien un soufflé glacé au génépi. « Pour faire une glace, on prenait un plat creux, on mélangeait de l’eau de la glace et du sel et on mettait le plat dans la neige. Cela faisait une saumure pour préparer une glace. J’y rajoute un peu de génépi mais ça aurait pu être de l’alcool de bourgeon de sapin ou de la vulnéraire ». Avec tout cela, le repas de Noël typiquement tarin est prêt. Il n’y a plus qu’à consommer pendant la traditionnelle veillée de Noël qui s'est terminée tard dans la nuit.