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La candidature avaline dans le cadre des Championnats du monde de ski 2009 s’est, dès le début, articulée autour du respect du patrimoine local. Les avalins ont, par cette volonté, voulu montrer que l’organisation d’épreuves internationales de ski devait s’accompagner d’un aménagement technique intégré au paysage. En créant la « Commission Environnement », présidée par Xavier Mattis, et en lui donnant un pouvoir consultatif réel, généré par la conjonction d’avis érudits en la matière, la commune de Val d’Isère permettait ainsi au comité local d’organisation de suivre des directives éclairées sur le positionnement du stade de slalom des Championnats dans le périmètre imposé par le Face à Face. L’idée de départ de proposer la Combe Martin aux champions du ski technique allait dans un premier temps retenir toutes les attentions. Situé au Pied de Solaise, visible depuis le centre de Val, la Combe Martin aurait pu devenir une aire de jeu privilégiée pour les techniciens. Mais, pour la rendre compatible avec les impératifs de la compétition, l’aménagement du site aurait exigé son élargissement à 86 mètres, le remblaiement de 8000 m3 de terre afin d’éviter l’effet cuvette en son milieu et la construction tous les réseaux électriques mais aussi de neige de culture, équipement obligatoire pour garantir la faisabilité des épreuves. C’était aussi sans compter sur la variété florale du site riche de 3 espèces protégées et les doutes émis sur la géologie et la stabilité du terrain. Les conclusions d’experts en même temps que celles des décideurs, mettant en avant l’impact environnemental et le coût d’une telle opération, ont amené les avalins à réfléchir sur une autre éventuelle possibilité de tracé donnant le même attrait que celui supposé de la Combe Martin. Retournant leurs yeux vers la mythique Face de Bellevarde, ceux-ci conclurent au réaménagement possible du pied de cette montagne, là même où les spatules des champions olympiques de 1992 avaient gravé une trace restée indélébile dans la mémoire collective lors du slalom du combiné. Dont acte. A cette nouvelle orientation, la commission environnement n’y voit que des avantages. Elle présente en effet l’intérêt de ne pas défigurer un pan vierge de montagne puisque le bas de la Face n’est pratiquement pas boisé et possède déjà des équipements techniques. L’élimination de 2 bosquets et quelques coupes seront néanmoins nécessaires le long de l’actuelle remontée mécanique qui dessert ce secteur. Actuellement large de 40 mètres, la piste sera étendue sur chacun de ses flancs pour atteindre les 80 mètres requis et cela sera effectué de telle manière à ce que le flux des skieurs loisirs ne soit pas perturbé. L’éclairage a été aussi imaginé pour une utilisation optimum « nous profiterons des pylônes de télésiège existant pour poser les éclairages de base auxquels nous rajouterons un dispositif temporaire pendant les épreuves afin d’atteindre les 1000 lux requis » précise Xavier Mattis en rajoutant « par la suite, après le Championnat, nous reviendrons à un niveau de luminosité de 400 lux pour nos animations en nocturne sur le stade ». Car le devenir de ce nouvel outil demeure une préoccupation au quotidien. « Ce stade sera la continuité de 1992. Sa proximité avec le Centre des Congrès en fait un terrain idéal pour les séminaires et les groupes. Il devra aussi pouvoir accueillir des compétitions FIS, des shows et des activités ludiques, principalement le soir, du fait de son exposition. C’est justement une belle opportunité pour animer la station après le ski et les avalins pourront ainsi prendre de nouvelles habitudes liées à la pratique du ski le soir». Les organisateurs du Mondial ont dessiné une aire d’arrivée commune entre la descente et le stade de Slalom. Cela a pour conséquence d’éviter les transferts d’aménagements et de matériels d’une zone à une autre pendant cette période. Cela permettra par la même occasion de ne construire qu’une seule tribune d’accueil du public, tribune qui pourrait être en partie construite en gradin de neige, ce qui représenterait une première en la matière.