Décidément, on croyait tout savoir de la Face de Bellevarde, comme si les Championnats du monde de Ski de février dernier et les Jeux Olympiques de 1992 l’avaient dévoilée sans pudeur au point qu’elle ne puisse plus rien cacher. Mais la « Belle » n’avait pas dit son dernier mot. Le soleil sans ombre de vendredi dernier, puis le crachin neigeux de samedi l’ont mise dans tous ses états. L’endroit est si pénétrant qu’il suscite l’émerveillent sans limite sous un soleil radieux et qu’il engendre une vraie forme de mélancolie lorsque la météo est à la grisaille. Dans ces conditions le Critérium reste un spectacle inattendu et ce qui fait le charme de cet évènement. C’est peut être aussi pour cela que le public se laisse attiré comme un aimant par cette pente où les ténors du ski international s’affrontent. Certes, on n’a pas eu droit cette année à l’affluence des grands jours des Mondiaux de février dernier. Mais on observait un public de connaisseurs accros aux moindres prises de carres des dieux du stade. Seul rendez-vous de Coupe du Monde de Ski en France, l’étape avaline était donc un point culminant de l’activité sportive de montagne en France à la veille des Jeux Olympiques d’hiver de Vancouver. Et, en cela, les organisateurs et le petit village de Val ne s’y sont pas trompés en sortant le savoir-faire local des grandes occasions. Rien que l’aire d’arrivée méritait un sympathique détour avec en point d’orgue des possibilités de tester des sauts à ski avant de retomber sur un coussin de 100 m3 d’air, à moins que l’on ait préféré se réchauffer avec les chocolats chauds, ou s’enrichir l’œil des danses des PomPom Girls ou de jeunes filles inversement habillées à la froidure externe se bougeant le corps à l’intérieur d’une cabine de douche dont on espère pour elles qu’elle fusse chauffée ! Côté village, la station retenait le soir tous les spectateurs à l’occasion des remises de prix péplum sur un podium géant en forme de chalet montagnard. Et puis, la curiosité avaline de ces dernières saisons restera le fameux et inimitable « Val en Blanc ». Tout le centre de Val devient piéton et, pour cela, la rue principale, habituellement automobile, est revêtue de neige vers 16h pour ne laisser qu’un blanc manteau neigeux à la disposition des piétons.

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