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Il est jeune, 28 ans. Jeune et discret, voir timide. L’expression favorite d’Anthony Maubert n’est pas la parole mais la cuisine : « C’est mon grand Père qui m’a appris à l’âge de 4 ans. A 8 ans, je savais que je voulais devenir cuisinier ». Anthony est tombé tout petit dans la marmite. Anthony n’a jamais quitté les fourneaux, faisant de cette activité sa passion, son métier qui l’a fait passer entre les fourchettes de Marc Veyrat, de Lasserre et de Ducasse. L’héritage, si jeune, d’un tel parcours est percutant, partagé entre le goût de la tradition et un modernisme absolu. Pour lui, le wasabi se décline en air que l’on aspire et que l’on ne croque pas : « j’ai voulu donner à ces bulles d’air le goût du wasabi », étonnant ! On pourrait aussi parler de la « sphérification » de caramel en Chartreuse, une sorte de boule transparente goûteuse qui, une fois percée, se vide lentement en nectar sur la langue ! Et puis, plus couleur locale, la tartiflette revisitée : une émulsion de Reblochon ancrée dans une pomme de terre pas plus grande qu’une cerise. Du grand art ! Anthony sublime le menu qu’il construit chaque jour et entretient l’étoile Michelin de la maison. « La cuisine pour moi, c’est une vraie philosophie » nous dit-il. Et c’est avec ce nouveau talent que les Barmes de l’Ours, hôtel 4 étoiles luxe, partent à la conquête d’une deuxième étoile gastronomique.