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Le temps d’un week-end, l’académicien Erik Orsenna a fait une halte de quelques heures à Val d’Isère. Nous l’avons rencontré : « Je suis sujet au vertige. J’ai fait du ski tant qu’il y avait des téléskis mais maintenant qu’il n’y a plus que des télésièges, je suis terrifié. Le problème pour moi en ski, ce n’est pas de descendre mais de monter ! Mais là, à Val d’Isère, ça me semble très très bien et quelque chose me dit que je vais revenir l’année prochaine, c’est trop beau ! J’ai skié correctement dans le temps, du temps des téléskis ! ». Expert dans le monde de l’économie, l’ancien ministre s’est exprimé sur la crise : «La raison de cette crise est qu’on a menti. Au lieu de donner aux gens des salaires plus élevés, on leur a dit qu’ils pouvaient emprunter. Maintenant on arrive au réel. Il va y avoir des gens qui vont morfler très fort. La crise n’est pas finie. Dans les placards, il reste sans doute 1500 milliards de dollars de produits toxiques qu’il va falloir d’abord purger. Et ensuite, essayons de faire un monde avec plus de règles. J’ai néanmoins peur qu’une fois que ça ira un peu mieux, on oublie ces moments de frayeurs et que tout recommence comme avant. J’aimerais être optimiste mais vous savez ce que l’on dit sur quelqu’un d’optimiste, c’est qu’il est mal informé ! ». Coïncidence, le prix Goncourt 1988 a rencontrer dans la station son homologue de 2008, l’écrivain Atiq Rahimi.