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C’est pendant ces vacances d’hiver que Didier Chenet, le président du Synorcat, le Syndicat National des Hôteliers Restaurateurs Cafetiers et Traiteurs, a appris l’accord des ministres européens sur le principe de la baisse de la TVA, sans préciser le taux, sur certains produits de services dont la restauration et l’hôtellerie. Le président de la deuxième organisation syndicale de France se réjouit de cette décision mais précise que « Le travail commence ». Nous lui avons posé quelques questions à l'occasion d'une ineterview exclusive : - Le taux de TVA va baisser mais c’est au gouvernement français de décider du montant de cette baisse : -« Nous, ce que nous voulons, c’est le taux réduit de la TVA à 5,5% comme les autres activités de restaurations collectives ou le fast-food et il n’y a pas de raisons que nous ne puissions pas en bénéficier. Nous avons demandé une convocation des états généraux avec le gouvernement pour discuter de la situation. Il faudra mettre à plat un certains nombre de choses ». - Une baisse de la TVA représenterait un gros manque à gagner pour l’état ? -« Notre secteur, c’est 900000 salariés et des emplois non délocalisables. Le gouvernement a mis en place un plan de soutien pour l’automobile et, l’automobile, c’est 800000 salariés. L’état a mis 6 milliards. Nous ça coûterait, à 5,5% de TVA, aux alentours de 2,5 Milliards d’Euros. C’est une somme importante mais il faut la prendre comme un investissement. Quand vous investissez, vous sortez de l’argent. Et après vous en attendez un retour. A partir du moment où on pourra créer des emplois et développer nos affaires, c’est autant de taxe pour l’état et de chômeurs en moins » -Quelles seraient les conséquences directes de la baisse de la TVA ? -« La baisse de la TVA nous permettrait au moins de limiter la casse et de maintenir nos emplois. Mais nous espérons bien en créer. Il faut faire aussi des investissements avec les nouvelles normes hôtelières. Les restaurateurs ont aussi des investissements à faire. Une part sera consacrée à ça. Et puis il y a aussi une part pour le consommateur. Mais encore une fois, le consommateur pense que la différence ira dans sa poche, non. Il y a l’emploi et la filière formation qui est très importante. Pour que ce soit du gagnant-gagnant et qu’il y ait des engagements, il faut une TVA à 5,5%. Si elle passe de 19,6% à 15%, il n’y aura rien du tout et ça coûtera de l’argent en plus au contribuable et ça n’est pas une bonne solution » Le président du Synorcat rencontrera le conseiller du président de la République lundi à 15h30 pour exposer ce dossier. Benoit Launay